Abbaye du Barroux

Moines, moniales et vignerons Via Caritatis

Héritiers du premier vignoble pontifical, planté par Clément V en 1309, moines et moniales des abbayes du Barroux et vignerons Caritatis s'unissent pour relever l'antique vignoble du pape afin que la vigne et le vin qu'elle produit continue d'être, comme aux temps anciens, le grand signe de la Charité.

Voir leurs vins

Distinctions
- Premier vignoble pontifical établi par le pape Clément V
- Accompagné par Philippe Cambie, le plus célèbre œnologue de Châteauneuf-du-pape, désigné meilleur œnologue du monde 2010 par Robert Parker

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L'histoire

Les innombrables références à la vigne et au vin qui ponctuent la Bible prouvent assez qu'un bon vin est comme une prière adressée au Christ. C'est dans cet esprit que les moines de Cîteaux ont fait du Clos de Vougeot le laboratoire d'une viticulture de haute qualité, alors que le terroir n'y était sans doute pas le meilleur de la Côte d'Or (Bourgogne).

L'histoire du vin est profondément liée à la vie monastique. Depuis le haut Moyen-Âge, les communautés ont tenu à rendre hommage à Jésus-Christ par la splendeur et la finesse de leur vin, tout comme par l'architecture ou le chant liturgique.

« Ceci est la part que nous avons d'un très riche héritage, ce sont les fruits du passé que cueille le présent. »
Max-Philippe Delavouët

En 1309, le pape Clément V s'établit définitivement dans le Comtat Venaissin, territoire pontifical depuis déjà trente-cinq ans. Il arrive à Avignon le 9 mars 1309 et s’installe au couvent des dominicains. Il lui arrive de séjourner au château qui deviendra le célèbre Châteauneuf-du-Pape.
Préférant les lieux tranquilles où la nature s'exprime par sa beauté et son calme, il choisit pour lieu de villégiature l'abbaye Notre-Dame du Groseau, situé au pied du Mont Ventoux, au cœur du vignoble de Via Caritatis. L'air vivifiant de la montagne et de la source voisine du Groseau en font un lieu de fraîcheur et de silence, propice à la prière et à la méditation. Comme autrefois à Pessac, Clément V plante des vignes, faisant ainsi du Groseau le premier vignoble pontifical, dont les vins orneront la table des papes en Avignon.

Le terroir

Terroir de montagne perché entre 350 et 600 mètres d'altitude, Via Caritatis s'étend de la crête orientable du cirque des dentelles de Montmirail aux contreforts nord-ouest du géant de Provence. Il domine par la fraîcheur et l'altitude ses très proches et prestigieux voisins des crus de Beaumes-de-Venise, Vacqueyras, Gigondas et Châteauneuf-du-Pape.

Le climat méditerranéen garantit un ensoleillement exceptionnel, accompagné du Mistral, vent du Nord, qui assure une aération des vignes et limite ainsi les maladies cryptogamiques. Les paravents formés par les Dentelles de Montmirail et les contreforts du Mont Ventoux, abritent leurs vignes des excès du Mistral : quand il souffle à 120 km/h sur le Plan de Dieu, il est autour de 80 km/h ici. L’altitude modérée des pentes nord-ouest du Mont Ventoux préserve aussi une certaine fraîcheur tout en diminuant la pression des maladies et des ravageurs, tandis que les plantations en côteaux assurent une aération et une exposition optimales.

Vue sur les dentelles du Montmirail proche de l'abbaye du barroux

Différents types de sols composent vignoble Via Caritatis : roches du Trias, terres profondes argilo-calcaires, sols sablo-limoneux légers et drainants qui leurs permettent de tirer le meilleur parti de chaque cépage.

Sur leur domaine, moines et moniales ont porté leurs méthodes culturales au niveau d'exigence des plus grands vignobles. Quintessence des vignobles de l'extrême, les terrasses datant parfois du Moyen-âge sont cultivées selon un mode de culture unique en Provence. La haute densité (7500 pieds par hectare en moyenne), le palissage haut sur piquets bois, un travail soigneux presque entièrement fait à la main : taille, ébourgeonnage, épamprage et vendanges en vert (pour éviter une surcharge de raisins), écimage (pour obtenir l’équilibre entre fruits et feuilles), effeuillage (pour aérer les grappes, et empêcher ainsi la pourriture) : tout est fait pour obtenir dans un décor de rêve des raisins encore plus concentrés et permettre à leur terroir de donner le meilleur de lui-même.

« Un travail de bénédictin » : l’expression est célèbre et renvoie à un labeur qui requiert grande patience, énergie inlassable et amoureuse attention. On pourrait aussi bien dire : « un travail de vigneron »

La vinification

Le travail des moines, des moniales, des vignerons, des œnologues et du maitre de chai devient une véritable œuvre d’artiste. Tout au long des vinifications et des élevages, ils se rencontrent pour définir le choix des procédés à mettre en œuvre pour l’élaboration de leurs vins : pourcentage d’élevage sur bois et d’élevage sur lies fines, choix du bois pour les barriques, assemblages des différents cépages et terroirs…

« C’est un vrai bonheur de pouvoir travailler ensemble à l’élaboration de ces vins tout au long de l’année et de participer ainsi à la diffusion de la Charité : trésor que le vin symbolise si bien. » Le maitre de chai

L'assemblage est considéré comme un véritable art pour l'Abbaye du Barroux et les vignerons Via Caritatis. Tel un maitre de chœur qui dirige de très belles voix, le cépage est un instrument au service du terroir. Comme les instruments de musique, les cépages ont chacun leurs timbres et registres spécifiques. Chaque cépage est vinifié et élevé différemment, avec une approche parcellaire pour des terroirs particuliers. Une recherche de l'équilibre et de l'harmonie pour faire naitre un vin plus beau que la simple addition de la qualité des jus qui le compose.

Via Caritatis est la voie qui a permis aux petits vignerons de la montagne et aux moines du Barroux de révéler ensemble le meilleur de leur terroir.